Ce lundi, les élèves de Tassin-la-Demi-Lune (métropole de Lyon) vont retrouver le chemin de l’école et, pour nombre d’entre eux, celui de la cantine. Pendant la semaine, ils pourront y manger du colin pané accompagné de haricots verts ou du sauté de bœuf avec des choux de Bruxelles ; la suivante, des quenelles, du merlu, de la dinde et de l’échine de porc, avec chou-fleur, épinards ou lentilles mijotées. Ceux qui ne souhaitent pas manger de chair animale devront se contenter de l’accompagnement, car aucune alternative au plat principal ne leur est proposée.
C’est cette absence d’un menu de substitution que dénonce Anissa, mère de trois enfants et habitante de Tassin-la-Demi-Lune. «Indignée» par une politique qu’elle juge «discriminante» au nom d’une «laïcité galvaudée», elle a déposé un recours gracieux le 27 octobre contre le maire Les Républicains (LR) de cette commune de près de 23 000 habitants, afin d’abroger l’instauration de ce menu avec plat unique dans les cantines de la ville depuis 2016. «Tous les enfants, quelles que soient leurs convictions, leur origine et leur catégorie sociale, doivent avoir le choix», explique à Libération cette mère d’élèves qui a créé le collectif Vivre ensemble à Tassin, réunissant des parents d’élèves musulmans ou bien végétariens. Une pétition en ligne a récolté plus de 1 500 signatures à ce jour.