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Meublés touristiques à Paris, bras de fer entre le ministère et la Mairie

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La pandémie de Covid-19 en Francedossier
Le plafond des jours de locations des meublés touristiques est le point de crispation entre la ministre du Logement et la Ville de Paris. D’un côté, une volonté de ne pas brusquer les plateformes et de l’autre, la conviction qu’il faut réguler plus durement.
L’offensive d’Emmanuelle Wargon sur Airbnb s’inscrit dans la guerre souterraine que les deux camps se mènent sur à peu près tous les dossiers. (Stéphane de Sakutin/AFP)
publié le 24 avril 2021 à 10h00

Sur les résultats de la Conférence citoyenne menée à Paris sur les meublés touristiques, les deux camps revendiquent la victoire. Mercredi, Emmanuelle Wargon se réjouissait sur Twitter que la vingtaine de Parisiens ayant participé à la consultation, aient rejeté la proposition d’Anne Hidalgo d’abaisser le plafond des jours de location. Pour rappel, depuis le 1er janvier 2019, les plateformes de location de logements de particuliers, dont Airbnb, ont été contraintes de limiter automatiquement à 120 nuitées par an la location d’un bien.

Position dogmatique contre obligations gouvernementales

«La position dogmatique d’Anne Hidalgo sur les 120 jours max avait été écartée par les 30 villes et 7 assos de collectivités engagées avec l’Etat sur les meublés touristiques, a tweeté la ministre, faisant référence aux travaux engagés avec les collectivités territoriales et les plateformes à partir d’octobre 2020. Elle est aujourd’hui balayée par les citoyens de Paris.» Sur le réseau social, les mots forts d’Emmanuelle Wargon, «position dogmatique» et «balayée», n’ont pas manqué de faire réagir les internautes. Plusieurs d’entre eux reprochent à la ministre de défendre Airbnb. Et parmi les mécontents, Ian Brossat, maire adjoint (PCF) en charge du logement à la Ville de Paris, a riposté pour défendre la municipalité.

«Je pense qu’Emmanuelle Wargon n’a pas lu le rapport, explique Ian Brossat à Libération, ses conclusions sont tout à fait