Son visage est devenu le symbole des violences que subissent les travailleuses du sexe trans du bois de Boulogne, à Paris. Dans la nuit du 16 au 17 août 2018, Vanesa Campos, 36 ans, a été tuée d’une balle dans le thorax près du restaurant le Pré Catelan. Ses collègues, alertées par l’un de ses cris, se sont précipitées à sa recherche et, après avoir entendu des coups de feu, ont découvert son corps nu, gisant à même le sol, recouvert de sang.
Le meurtre a été commis dans l’un des endroits les plus isolés du bois, sans le moindre éclairage public. Une obscurité qui explique en partie le flou subsistant autour de ses circonstances exactes, trois ans et demi après les faits. Trois hommes accusés du meurtre se rejettent la faute : leur procès s’ouvre ce mardi et se tiendra jusqu’au 28 janvier devant la cour d’assises de Paris.
Trois Egyptiens comparaissent ainsi pour «meurtre en bande organisée» : Mahmoud K., 24 ans, accusé d’avoir tiré le coup de feu mortel, ainsi que Karim I. et Ali A., soupçonnés d’avoir asséné respectivement un coup de matraque et un coup de couteau à Vanesa Campos. Tous trois faisaient partie d’une bande de jeunes qui sévissait dans le bois de Boulogne depuis plusieurs années, essentiellement en volant les clients des travailleuses du sexe dans leurs voitures, à l’orée du bois ou pendant qu’ils se trouvaient avec elles. Avec le temps, les clients ont même fini par devenir violents avec les filles du bois, les pensant de mèche avec les voleurs.
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