Ces dernières semaines ont été particulièrement difficiles pour les associations de sauvetage et d’aide aux migrants en mer Méditerranée. Le 16 avril, les gardes-côtes tunisiens ont repêché 21 corps au large du pays, dont un bébé. Tous étaient originaires d’Afrique et tentaient de rejoindre l’Europe, toute proche, au départ de la cité portuaire tunisienne de Sfax. Seules trois personnes ont été secourues sur les quarante passagers que comptait l’embarcation, les autres n’ont pas encore été retrouvés. Une semaine plus tard, le 22 avril, c’est l’ONG française SOS Méditerranée qui annonçait le naufrage de 130 personnes, au large de la Libye cette fois. Les conditions de navigation avaient été particulièrement difficiles ce jour-là, la petite embarcation pneumatique grise n’a pas pesé bien lourd face aux vagues de «plus de six mètres de haut» constatées par les équipes de l’Ocean Viking. Aucun survivant n’a été retrouvé lors des opérations menées par le navire-ambulance, intervenu dans la zone. «Nous avons pu voir au moins dix corps à proximité de l’épave», a confirmé dans un communiqué Luisa Albera, coordinatrice de recherche et de sauvetage sur le bateau. L’image d’un homme mort, vêtu de noir, flottant la tête dans l’eau et les bras entourés autour d’une bouée de fortune hante encore l’équip
Hécatombe
Migrants en Méditerranée : le naufrage européen
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Dans la semaine qui a suivi la tragédie du 22 avril, les membres du navire affrété par SOS Méditerranée ont sauvé 236 personnes. (Flavio Gasperini)
publié le 3 mai 2021 à 7h58
(mis à jour le 3 mai 2021 à 7h58)
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