Une phrase est vraiment insupportable aux yeux de Grégoire Gentil, la toute dernière du compte rendu d’hospitalisation de son père : «Le patient est décédé paisiblement le 23 juillet 2023.» Vraiment, il n’y a rien eu de «paisible» dans la fin de vie de l’octogénaire, il a traversé «une atroce souffrance psychique» jusqu’à son dernier souffle, estime son fils en colère. L’homme de 84 ans, atteint d’un cancer au stade terminal, est mort vers 2 heures du matin dans une chambre de soins palliatifs parisienne. Grégoire Gentil était à ses côtés, comme depuis «dix-neuf jours et deux-cent cinquante heures», lui tenant la main dans le noir. Il se souvient de la lumière bleutée du moniteur, des respirations qui ont commencé à ralentir, des battements du cœur qui se sont espacés.
Mais depuis des mois, il n’arrête pas de ressasser : ça n’aurait pas dû finir comme ça. Même si cela n’existe pas, médicalement parlant, il est persuadé que son père s’est plongé lui-même «dans le coma», qu’il a «éteint son cerveau» pour éradiquer l’angoisse, car les médecins ont refusé la sédation profonde et continue maintenue jusqu’au décès. La SPCJD, comme disent les initiés, est la mesure phare de