On le dit tout net, ce truc nous dépasse complètement, la Swiftmania. Taylor Swift, 34 ans, chanteuse originaire de Pennsylvanie en activité depuis 2006 et à laquelle nos oreilles restent désespérément étanches, s’est imposée non seulement comme LA pop star du moment, mais comme un phare de la société américaine actuelle – et partant, vu la capillarité du «soft power», d’une bonne partie de la planète.
Un phénomène qui dépasse la musique
Son influence est telle que d’aucuns supposent même l’auteure-compositrice-interprète capable de peser sur la prochaine élection américaine – d’après un sondage réalisé pour le magazine Newsweek par Redfield & Wilton Strategies et dont les résultats ont été publiés en janvier, 18 % des électeurs se disent «plus susceptibles» ou «nettement plus susceptibles» de voter pour un candidat soutenu par Swift. Ce n’est en soi pas énorme, mais colossal pour une personnalité du show-business. Swift, caméléon aussi apte à la country qu’à la folk, à la pop qu’à des embardées électros, a déjà explosé les scores de son biotope (sa tournée, The Eras Tour, est la première à franchir le milliard de dollars - 924 millions d’euros - de recettes), au point d’avoir un impact sur l’économie de son pays : «Il y a clairement un effet Taylor Swift sur les dépenses des consommateurs, parce que les gens ont dépensé pour le concert, l’hôtel, tout cela a été un important phénomène