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Justice

Mort de la jeune joggeuse Agathe Hilairet dans la Vienne : un homme en garde à vue

Le procureur de Poitiers avait annoncé début mai que la dépouille de la femme de 28 ans avait été localisée et identifiée, au sud de Vivonne, où elle était partie courir le 10 avril, mais les circonstances de sa mort restaient encore à établir.

Des gendarmes à la recherche d'Agathe Hilairet, joggeuse de 28 ans disparue à Vivonne, dans l'ouest de la France, le 13 avril 2025. (Philippe Lopez/AFP)
Publié le 11/09/2025 à 10h59, mis à jour le 11/09/2025 à 12h35

Les zones d’ombre autour de la mort de la jeune joggeuse pourraient enfin s’éclaircir. Trois personnes ont été interpellées mercredi 10 septembre dans l’enquête sur la mort d’Agathe Hilairet, 28 ans, retrouvée en mai près de Vivonne (Vienne) plusieurs semaines après sa disparition, a-t-on appris ce jeudi 11 septembre de source proche du dossier. «Une garde à vue est en cours sur commission rogatoire», a déclaré ce jeudi matin Rachel Bray, procureure de la République à Poitiers, précisant qu’elle communiquerait «plus précisément ultérieurement» sur l’affaire. Les deux autres hommes sont entendus sous le régime de l’audition libre, d’après le Parisien.

Le gardé à vue est connu au Fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijais), a précisé une source proche du dossier, confirmant des informations du Parisien.

Selon le quotidien local, le Courrier de l’Ouest, qui a révélé l’information, les trois hommes ont été arrêtés dans la Vienne, où leurs domiciles ont été perquisitionnés. Par ailleurs, les investigations menées par la Section de recherches de Poitiers avec l’appui des techniciens de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) se poursuivent ce jeudi.

Le 4 mai, un promeneur avait découvert le cadavre de la victime, joggeuse de frêle corpulence (1,65 m pour 35 kg), partie courir le 10 avril au matin depuis le domicile de ses parents à Vivonne, à 20 km au sud de Poitiers. Cette adepte de trail n’avait pas donné signe de vie depuis lors.

Le corps de la jeune femme «se trouvait dans un sous-bois en périphérie des zones de recherches», avait alors indiqué le parquet, ajoutant que l’autopsie n’avait «pas permis de déterminer, à ce stade, les causes du décès». D’éventuelles traces de violences ou d’agression n’avaient pas été mentionnées. L’examen de la géolocalisation de la montre connectée de la joggeuse a permis d’établir que le corps avait été déplacé, accréditant la piste criminelle.

Le 10 avril, le père d’Agathe Hilairet avait donné l’alerte en ne la voyant pas revenir alors que son téléphone ne répondait plus. Un important dispositif de recherches avait été levé le 17 avril, après une semaine de ratissages ayant mobilisé plus d’une centaine de gendarmes, appuyés par un hélicoptère, des chiens et une équipe de plongeurs, au sein d’une large zone de 100 km2 où la jeune femme avait l’habitude de courir.

Sur l’application de géolocalisation sportive Strava, où elle diffusait ses relevés de course, Agathe Hilairet se décrivait comme «adorant la course à pied», pratiquée «depuis (ses) 17 ans», se lançant sur des distances de 15 à 20 km à chacune de ses sorties. Elle avait repris en mai 2024 après «plusieurs années d’arrêt», selon un message posté alors sur son compte Facebook.

Mise à jour à 12 h 34 avec davantage de contexte.