L’essayiste et chroniqueur Laurent Kupferman, par ailleurs membre du Grand Orient de France, a été retrouvé mort, mercredi 2 juillet à Fontainebleau (Seine-et-Marne), a annoncé le Parisien jeudi 3 juillet.
Selon le quotidien, l’homme de 59 ans a été retrouvé inanimé au matin par deux autres hommes, avec qui il avait passé la nuit, consommant tous les trois des drogues de synthèse. Malgré leurs tentatives et l’intervention des services de secours, il n’a pas pu être réanimé. Les deux hommes ont été interpellés et placés en garde à vue, dans le cadre d’une enquête ouverte pour homicide involontaire.
Chroniqueur et essayiste, ce petit-fils de déporté et fils de l’historien Fred Kupferman, spécialiste des relations franco-allemandes, était un «touche-à-tout infatigable», selon l’hommage qu’en fait l’ancien délégué général de la Licra Stéphane Nivet sur le site du Point : conseiller de Philippe Douste-Blazy au ministère de la Culture, entre 1995 et 1997.
Fervent défenseur de Joséphine Baker
Figure de la franc-maçonnerie, il y avait consacré une série d’essais, insistant sur les liens entre le Grand Orient de France et la République. «Il a marqué son époque par son érudition, son humanisme et son dévouement aux idéaux républicains, lui a d’ailleurs rendu hommage le Grand Orient de France dans un texte publié après l’annonce de sa mort. Nos pensées vont à sa mère, sa famille, ses proches et à tous ceux touchés par sa disparition.»
Plus récemment, c’est comme militant de la panthéonisation et défenseur de la mémoire de Joséphine Baker qu’il s’était fait reconnaître. Lanceur de la pétition Osez Joséphine, il était parvenu, en réunissant des dizaines de milliers de signatures, à attirer l’attention d’Emmanuel Macron et obtenir l’entrée de la résistance et artiste au Panthéon.