Le rapport de l’Insee sur la natalité en France, publié jeudi 14 novembre, fait état d’une baisse des naissances en 2023 par rapport à 2022. 677 800 bébés sont nés en 2023, soit un recul de 6,6 % en une année. Des chiffres «d’une ampleur inédite» depuis la fin du baby-boom au milieu des années 70, selon l’Institut de statistiques. La France rattrape ainsi la tendance actuelle européenne, alors qu’elle avait jusque-là le taux de fécondité le plus haut du continent, avec une moyenne de 1,68 enfant par femme en 2023.
Pour Didier Breton, chercheur associé à l’Institut national d’études démographiques, spécialiste de la conjoncture démographique et professeur à l’université de Strasbourg, «il y a eu un décrochage en 2023 […] qui n’a épargné aucun milieu, aucun âge».
En quoi l’année 2023 a-t-elle été si particulière ?
Ce recul de 6,6 % est particulier parce qu’il est généralisé. Il a touché tous les âges, milieux et zones géographiques. Une partie des couples n’ont pas voulu concevoir en 2022-2023. Peut-être ont-ils décidé de décaler leur projet à l’année suivante… Mais ça ne signifie pas pour autant qu’on observera un rebond en 2024 ; simplement, la baisse sera peut-être moins violente. C’est ce qu’on appelle un effet de calendrier. Deux choses peuvent expliquer cette chute : les gens ont décidé