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Libération
Le billet de Sabrina Champenois

Nico Capone de «Danse avec les stars» : la preuve, s’il en fallait, que la grossophobie ne faiblit pas

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La vague de harcèlement subie par l’influenceur suisse qui participe à l’émission de TF1 confirme que l’inclusivité est un mirage, et que la minceur reste l’arbitre des morphotypes.
Nico Capone dans l'émission «Danse avec les stars», samedi soir. (capture d'écran TF1)
publié le 19 février 2024 à 12h58

Inclusivité : le mot fait partie des mantras de l’époque, avec plein de belles promesses à l’appui. Comme «les mots font les choses» (Bourdieu), c’est prétendument décidé, la société va enfin devenir plus tolérante, se défaire de prismes rédhibitoires – comment ont-ils pu prévaloir jusque-là ? Exit les discriminations liées à l’origine, à la couleur, au genre, à la préférence sexuelle, à l’aspect physique, à l’âge, au handicap, au statut social. Ce que vient de subir Nico Capone prouve que les bonnes résolutions restent souvent de carton.

Nico Capone (pseudo de Nicolas Scuderi) est un influenceur suisse d’origine italienne qui vit dans la région de Lausanne. Peintre en bâtiment dans l’entreprise familiale dirigée par son père, il s’est lancé sur les réseaux sociaux en 2016, avec sa compagne assistante dentaire Daniela («Dani») : le couple met en scène son quotidien dans des vidéos humoristiques et des canulars. Sa source d’inspiration est le feuilleton Un gars, une fille qui a servi de tremplin à Jean Dujardin et Alexandra Lamy. Et de fait, si on découvre pour notre part son existence, le tandem Nico-Dani cartonne, peut se prévaloir de plus de 12 millions sur Instagram, plus de 27 millions sur TikTok et plus de 3 millions sur leur chaîne YouTube. De quoi expliquer le recrutement de Nico pour la saison 13 de Danse avec les stars, émission de TF1 où des people, associés à des professionnels du parquet, s’affrontent dans des danses de salon ultratechn