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Libération
Reportage

Notre-Dame cinq ans après l’incendie : «Ce chantier est une aventure humaine exceptionnelle»

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A huit mois de la réouverture de l’édifice touché par un incendie il y a cinq ans jour pour jour, les restaurations se concentrent désormais davantage sur l’extérieur de la cathédrale, qui devra combiner usage liturgique et nombreuses visites touristiques.
A Paris, le 14 février. (Eric Broncard/Hans Lucas)
publié le 14 avril 2024 à 19h11

Adossée à un mur de la rue d’Arcole, l’octogénaire admire la façade de Notre-Dame. «Quand nous sommes à Paris, nous venons toujours voir le chantier», explique Michelle, qui habite Toulon. La fois précédente, c’était en novembre. Pour cette ancienne enseignante, Notre-Dame, c’est Notre-Dame, un point de référence, un patrimoine inaliénable. «Le soir de l’incendie, oui, j’ai pleuré», dit-elle. Comme des millions d’autres personnes, elle a eu peur que, lors de cette nuit du 15 au 16 avril 2019, il y a tout juste cinq ans, la cathédrale soit réduite en cendres. «C’était quand même impensable que cet incendie puisse avoir lieu», lâche Ghislain, médecin à Marseille, en déplacement professionnel à Paris. Lui aussi a fait un détour pour jeter un œil aux travaux. Même fermée au public, la cathédrale attire. Sa réouverture est officiellement prévue le 8 décembre.

Guide touristique à Paris, Lubo passe régulièrement, à vélo, voir le monument. Il a posé le pied à terre et a sorti son portable pour prendre quelques photos. Comme Michelle, il surveille de loin en loin l’avancée du chantier. Pour lui aussi, l’incendie demeure un moment marquant. «J’étais là avec ma fille quand la flèche est tombée ; c’était le soir de mon anniversaire», se souvient-il. Il photographie la nouvelle flèche, réplique à l’identique de celle qu’avait édifiée au