Le médaillon renferme une photo de Charlize. Le pendentif en forme de cœur est attaché au bout d’une chaîne. Sa mère, Delphine Dapui, porte également l’image de l’adolescente sur le tatouage de son avant-bras, sur le cadran de la montre et en fond d’écran de téléphone. «Elle est partout», dit son père Jérémy Parkiet en pointant les photos du frigo. C’est dans cet appartement familial, sur les hauteurs de Nice, que Charlize s’est donné la mort le 22 novembre 2023. Elle venait de fêter ses 15 ans. Ses parents, au sein du collectif Algos Victima, viennent de déposer un recours judiciaire contre le réseau social TikTok. Ils accusent l’algorithme du réseau social chinois d’avoir abreuvé leur fille de contenus «dépressifs et angoissants».
Au total, sept familles assignent TikTok devant le tribunal judiciaire de Créteil. Elles veulent faire reconnaître «le rôle joué par la plateforme TikTok dans la libre circulation des contenus faisant la promotion de l’automutilation, du suicide et des troubles alimentaires». Une action groupée