Le calendrier autour du projet de loi immigration demeurait flou. D’abord annoncé pour la rentrée par Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, finalement prévu pour octobre selon Elisabeth Borne, la Première ministre, le Président a tranché jeudi, annonçant que le texte serait déposé «début 2023». «Nous avons une politique qui est tout à la fois inefficace et inhumaine, inefficace parce que nous nous retrouvons avec plus d’étrangers en situation irrégulière que nombre de nos voisins, inhumaine parce que cette pression fait qu’on les accueille trop souvent mal», a posé le chef de l’Etat jeudi devant les préfets réunis à Paris.
Il a plaidé pour une meilleure répartition des étrangers sur le territoire, notamment dans les espaces ruraux qui perdent des habitants – une proposition déjà formulée par Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur sous François Hollande, après le démantèlement de la jungle de Calais en septembre 2016. Et il a souhaité «réformer nos procédures pour pouvoir aller beaucoup plus vite», ce qui était déjà l’objet de la précédente loi asile et immigration, adoptée en 2018. Quand il est