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Grandes femmes

Olympe de Gouges, Louise Michel, Simone Veil… Les statues féministes de la cérémonie des JO commencent à être érigées dans le nord de Paris

Les dix œuvres sont en cours d’installation rue de la Chapelle, un quartier en cours de réaménagement. Celle de Gisèle Halimi a été mise en place ce vendredi 18 juillet.
La statue dorée de Gisele Halimi, avocate et militante féministe française, exposée à la Porte de la Chapelle à Paris, le 18 juillet 2025. (Stephane de Sakutin/AFP)
publié le 18 juillet 2025 à 19h55

Leurs piédestaux avaient été remarqués depuis plusieurs jours dans la rue de la Chapelle, dans le XVIIIe arrondissement de Paris : dix statues de femmes féministes, visibles lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques 2024, sont bel et bien en train d’être installées. Gisèle Halimi, quatre mètres de haut couleur or, a déjà trouvé sa place ce vendredi 18 juillet au matin.

Neuf autres statues la rejoignent : la philosophe et poétesse Christine de Pizan ; l’exploratrice Jeanne Barret ; la révolutionnaire Olympe de Gouges ; l’anarchiste Louise Michel ; la réalisatrice Alice Guy ; la militante pour l’inclusion des femmes dans le sport Alice Milliat ; l’écrivaine pionnière de la négritude Paulette Nardal ; la philosophe Simone de Beauvoir et la femme politique Simone Veil. L’inauguration est prévue le 26 juillet, un an après le coup d’envoi des JO.

En acier, couleur or, elles ont dû être recouvertes d’une résine ultra-résistante pour «les préparer à la vie en extérieur», explique Michèle Zaoui, conseillère de la maire de Paris en charge de l’architecture et de l’espace public.

Retrait pour l’instant prévu en 2028

On les avait déjà vues surgir de la Seine lors de la cérémonie des Jeux de Paris ; elles avaient aussi pu être admirées dans l’enceinte de l’Assemblée nationale. Leurs pérégrinations les mènent cette fois dans le nord de Paris. Et le quartier de la porte de la Chapelle, l’un des plus défavorisés de Paris, n’a pas été choisi par hasard : il a été réaménagé à l’occasion des JO, notamment avec l’ouverture de l’Adidas Arena, salle de concerts et d’événements sportifs, où se sont déroulées plusieurs épreuves olympiques et paralympiques.

«On cherchait le lien entre un quartier très positivement impacté par l’accueil des Jeux à Paris et aussi un message de féminisation de l’espace public», explique Pierre Rabadan, adjoint aux sports à la maire de Paris. La voirie de la rue de la Chapelle a été rénovée, avec un espace de promenade, des pistes cyclables, et une végétalisation de l’espace.

Les statues vont rester dans le quartier encore plusieurs années, d’après Michèle Zaoui. «On a pour l’instant une date fixée : celle des JO de Los Angeles en 2028.» La conseillère anticipe un «relais symbolique» fait avec la ville de Paris.