Le cabas bien fourni, Michael songe déjà aux plats qu’il va pouvoir concocter à son retour. D’abord, des recettes à base de potiron. «Peut-être une soupe avec de la crème fraîche ? Je ne sais pas. Ça fait longtemps qu’on n’en a pas acheté.» Il marque une pause, hésite. Se reprend : «C’est un petit plaisir qui vaut trop cher pour nous, maintenant.» Ce trentenaire, passé en congé parental lors de la naissance de son benjamin aujourd’hui âgé de 2 ans, fait partie des 400 bénéficiaires invités ce mercredi à Mormant (Seine-et-Marne), pour le premier «marché pop» d’Ile-de-France.
Organisé par la branche départementale du Secours populaire, l’événement, qui s’est tenu en extérieur dans un parc de la ville, est le résultat d’une réflexion mûrie pendant la crise du Covid. «On a vu les besoins grandir à partir de ce moment-là, se souvient Thierry Robert, secrétaire national de l’association. On observe depuis un accroissement considérable des bénéficiaires, l’inflation étant l’une des causes de la précarisation de la population.»
Neuf producteurs locaux
Une précarisation qui induit l’arrivée de nouveaux profils de bénéficiaires. «Beaucoup de jeunes, forcément. Les étudiants, ça n’arrête pas, poursuit Thierry Robert. Mais aussi beaucoup de seniors, et de plus en plus