Dumbéa, ses zones commerciales incendiées, ses barrages routiers reconstruits à l’infini… La commune de 36 000 habitants, à une vingtaine de kilomètres au nord de Nouméa, est un haut lieu des affrontements entre militants indépendantistes et forces de l’ordre, qui ont fortement repris depuis samedi, après le transfert dans des prisons métropolitaines de sept dirigeants de la cellule de coordination des actions de terrain (CCAT).
Dimanche 30 juin, au lieu des 26 bureaux de vote habituels, seuls trois seront ouverts. A condition qu’ils soient accessibles. «J’ai bien fait comprendre aux représentants de l’Etat qu’il est hors de question qu’on les ouvre à nouveau en retard», appuie le maire, Yoann Lecourieux, irrité par la demi-heure de retard notée dans le procès-verbal des européennes le 9 juin. «Les accès routiers doivent être dégagés dès la veille», exige l’élu. Encore faudra-t-il que les routes restent libres jusqu’au dimanche matin. Car à Dumbéa, où «vingt ans de progrès ont été détruits en quelques jours», les nuits sont incertaines.
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