Rungis tombera-t-il ? Les tracteurs qui bloquent l’A6 ont avancé mardi soir jusqu’à Chilly-Mazarin (Essonne). Entre le barbecue, les chaises en plastique et les ballots de paille, Frédéric Arnoult raconte ce mercredi 31 janvier : «Ici, la grogne dure depuis des jours. Les troupes sont plus que sur les nerfs», affirme le vice-président de la FDSEA Ile-de-France et de la chambre d’agriculture de la région. «Il fallait bouger pour répondre à notre base» qui demandait de l’action et «mettre un peu plus la pression au gouvernement». Le camp de base n’a pas été choisi au hasard : à quelques kilomètres à peine se trouvent les pistes de l’aéroport d’Orly et le marché international (MIN) de Rungis. «Le but n’est pas de bloquer notre outil de travail, poursuit Frédéric Arnoult, mais Rungis est un totem pour certains.»
«Plus rien à perdre»
Pourtant, plus tôt ce mercredi, des tracteurs de la Coordination rurale sont arrivés à la porte de Paray-Vieille-Poste, l’un des accès de cet immense marché, pour tenter de le bloquer. «On comprend ce