«Je rentre chez moi, je pose mes affaires et je vois par la baie vitrée du salon – je suis au troisième étage et j’ai une grande baie vitrée qui donne sur un parc –, je vois un grand rond rouge dans le ciel, juste au-dessus de la cime des arbres.» De l’autre côté de la table, l’enquêteur note. Scrupuleusement. Sur un bloc avec un stylo. Il demande à la femme : «Et ce point rouge que vous avez vu, il se déplaçait, il était statique ?» Elle reprend : «Oui, statique. Je le fixe pendant cinq minutes, peut-être dix, il ne bouge pas. Et soudain, comment vous dire… Il diminue. Jusqu’à complètement disparaître.» L’enquêteur relève la tête : «Vous êtes sûre que ce n’est pas un reflet sur votre vitre ? Le micro-ondes, une lampe, le petit point rouge de la télé ?» La femme : «Non. C’était un point rouge dans le ciel au-dessus des arbres qui a soudain disparu. Je ne me l’explique pas.»
Cette femme relate son observation d’un «phénomène aérospatial non identifié», alias un PAN. Elle n’est pas du tout effrayée. Au contraire, elle a l’habitude. Elle travaille au Geipan, Groupe d’étude et d’information sur les PAN. Elle y est documentaliste et participe – en jouant donc le rôle du témoin – avec des enquêteurs de l’institution à une séance de travail destinée à mieux prendre en compte la parole de ceux qui, une nuit, au crépuscule, dans