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Malaise

Pèlerinage «7 Routes Notre-Dame» : les cathos identitaires bientôt en marche vers Paris

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Des milliers de fidèles doivent converger cet été vers la cathédrale afin de célébrer une messe sur son parvis avant sa réouverture. Les organisateurs et les soutiens de la manifestation, qui se font discrets, font partie de la frange la plus réactionnaire de la sphère catholique française.
Béatrice Bourges, porte-parole du Printemps français, à Paris, en mai 2018. (Albert Facelly/Libération)
publié le 15 avril 2024 à 6h59

La France catholique, ses bannières et ses saints sont de retour. Et les troupes marchantes de la Manif pour tous ? Peut-être… En tout cas, l’une de ses anciennes égéries, Béatrice Bourges, virulente opposante à la «théorie du genre», refait surface. L’activiste catholique est l’une des principales organisatrices des «7 Routes Notre-Dame», un vaste pèlerinage qui traversera la France cet été pour converger vers le parvis de Notre-Dame de Paris, à la mi-septembre. A leur arrivée dans la capitale, les pèlerins entendent être très visibles. Et très pieux… Une veillée de prières sera organisée sur le parvis dans la soirée du 14 septembre. Et, le lendemain, se tiendra une messe géante devant le monument, une façon de prendre position, trois mois avant la réouverture officielle de la cathédrale. Et montrer qu’elle est d’abord et avant tout un lieu de culte catholique, pas seulement un chef-d’œuvre du patrimoine français.

Pour le moment, la mobilisation de cette frange identitaire du «Catholand français» est relativement passée inaperçue. Mais elle suscite déjà le malaise. En fait, les responsables de la manifestation avancent plus ou moins masqués. Sur le site de l’opération, qui a été ouvert fin mars, seuls les prénoms des membres de l’équipe organisatrice apparaissent. «Nous voulons promouvoir l’unité