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Pénurie de médicaments, réserves de sang faibles… En Nouvelle-Calédonie, une situation sanitaire délétère

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La situation sanitaire se dégrade sur l’archipel où, après des scènes de vandalisme lors des émeutes, les pharmacies sont partiellement fermées. Un bateau rempli de produits alimentaires et de soin devrait arriver au port de Nouméa vendredi 17 mai.

Pour éviter d’autres actes de vandalisme, les pharmacies ont été invitées à fermer temporairement leurs portes. Ici à Nouméa, jeudi. (Delphine Mayer/AFP)
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Elisa Boyer
Publié le 16/05/2024 à 20h07

Après une troisième nuit d’affrontements à Nouméa, la situation sanitaire se dégrade de plus en plus dans l’agglomération. Mardi 14 mai, le syndicat des pharmaciens de Nouvelle-Calédonie invitait les officines à fermer temporairement leurs portes jusqu’à nouvel ordre. En cause : de multiples actes de vandalisme dans des pharmacies lors des affrontements. Posté sur Facebook, le message a fait réagir les habitants. «Comment faire pour ceux qui doivent prendre des médicaments pour des maladies très risquées ?» demande une Calédonienne. «Je n’ai pas pu aller chercher les médocs et je vais tomber en rupture», affirme une autre.

Vivant non loin du centre hospitalier territorial Médipôle, Paul (1), un résident de la Pointe à la Dorade, raconte : «Pour aller chercher des médicaments en ce moment, il faut écouter radio Nouvelle-Calédonie 1re et se rendre dans les pharmacies ouvertes. Parfois, elles ne le sont que le matin ou l’après-midi, sur des créneaux de deux heures, puis elles referment en fonction des émeutes.» Le mercredi 15 mai, l’Atir, association pour le traitement de l’insuffi