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Assemblée nationale

Pénuries de médicaments : les députés s’accordent pour contraindre les industriels

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Dans la nuit de jeudi à vendredi 1er mars, la représentation nationale a adopté à l’unanimité la proposition de loi socialiste visant à renforcer les obligations des industriels sur la constitution de stocks de sécurité. Non sans précautions.
En 2023, plus de 4 925 médicaments ont été signalés en tension ou en rupture d’approvisionnement auprès de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) contre moins de 200 en 2012. (Andbz/ABACA)
publié le 1er mars 2024 à 15h32

Haro sur les pénuries de médicaments. Confrontés au quotidien, chacun dans leur circonscription, à «l’angoisse indescriptible» de patients échouant à se procurer leur traitement en pharmacie, les députés de tout bord, RN compris, se sont fait un devoir jeudi 29 février dans la soirée de mettre sous le boisseau leurs différends politiques pour tenter d’apporter une réponse à un phénomène chaque année plus prégnant. Fait rare, c’est à l’unanimité qu’a été adoptée au terme de trois heures de débats la proposition de loi socialiste visant à renforcer les obligations des industriels en matière de constitution de stocks de sécurité de médicament, tout comme les sanctions en cas de non-respect de ces dispositions.

Cette union sacrée de circonstance en dit long sur l’inquiétude de la représentation nationale. «Le nombre de médicaments en pénurie a été multiplié par dix en dix ans», s’indigne la députée PS et auteur du texte, Valérie Rabault. La réalité est plus sombre encore. En 2023, plus de 4 925 médicaments ont été signalés en tension ou en rupture d’approvisionnement auprès de l’Agence nationale de s