La nuit tombe sur Lisbonne. Le hotspot des Jmjistes à l’énergie insatiable, ce vendredi soir ? La place Martim-Moniz, l’épicentre du quartier branché de la Mouraria (le quartier maure, très multiculturel), au pied de la forteresse São Jorge. Par petits groupes, drapeau en tête – c’est l’habitude dans cet immense raout mondial –, ils convergent vers le festival des influenceurs catholiques. Sur scène, en col romain et chemise noire, Mgr Lucian Adrian Ruiz, un prélat argentin, secrétaire du Dicastère pour la communication à la curie romaine ambiance l’affaire. Enfin, il n’y en a pas trop besoin. C’est chaud, déjà ! Très chaud.
Arrosoir à la main
Les jeunes se pressent autour du podium. Il n’y a plus moyen d’approcher. Dans la cohue, quelques-uns défaillent, tombent dans les pommes. Sur l’écran, apparaît, en vidéo, le pape François qui félicite les missionnaires digitaux. Il faut «samaritainiser les réseaux sociaux». C’est le mot d’ordre pontifical. Derrière ce néologisme, il y a une allusion à des épisodes de l’Evangile, symbole de la rencontre avec ceux qui ne sont pas croyants mais qui peuvent partager des valeurs humaines. On ne sait pas trop bien si les jeunes suivent le discours du prélat qui se veut punchy. Il parle aussi d’être «missionnaire de la paix», tient un arrosoir à la main. Sur l’écran, une photo du pape François apparaît ; le pontife tient, lui aussi, un arrosoir à la main pour abreuver un olivier, l’arbre symbole de la paix.
Une petite troupe de Français tente de se