La citadine noire de Roland parcourt quotidiennement les départementales qui s’enfoncent dans la forêt de Chantilly (Oise). Le nonagénaire s’aventure même de temps en temps jusqu’à Paris, à une quarantaine de kilomètres de son domicile de Coye-la-Forêt, comme début avril avec sa petite-fille Agnès (1). «Mon dieu mon grand-père de presque 90 ans qui conduit super mal #jevaiscrever», s’alarme-t-elle alors sur X. Jointe par téléphone, l’étudiante de 19 ans s’inquiète pour son aïeul, qu’elle dépeint comme un monsieur étourdi sur la route : «Parfois, on est vraiment à deux doigts d’un accident.»
C’est notamment pour éviter ce genre de situations que les eurodéputés ont adopté, mardi 21 octobre, une réforme du permis de conduire visant à limiter sa durée de validité à quinze ans, voire moins pour les conducteurs de 65 ans et au-delà, afin qu’ils se soumettent plus régulièrement à des visites médicales ou à des cours de remise à niveau. Si les pays de l’UE ont trois ans pour transposer ces nouvelles dispositions dans le droit national, en France,