L’initiative a du panache. Lancée en début de semaine par une poignée de personnalités juives, comme Henri Hajdenberg, ancien président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) et du Congrès juif européen, et Pierre Saragoussi, ancien directeur de la Fondation pour la mémoire de la Shoah, une pétition condamne avec vigueur le «discours de haine et d’exclusion d’Eric Zemmour à l’encontre des musulmans français ou étrangers vivant dans notre pays».
«Nous récusons catégoriquement toute forme d’amalgame entre tous les musulmans et l’islamisme radical qui tue. Promettre de sélectionner les musulmans à “bouter hors de France” relève d’un projet raciste qui développe les peurs, attise les haines et annonce déjà des violences», poursuit le texte intitulé «Zemmour n’est pas une parole juive». Parmi les signataires figurent également Serge et Beate Klarsfeld, l’avocat Patrick Klugman, l’historien Pierre Birnbaum ou encore le journaliste Frédéric Haziza.
«Politique du bouc émissaire»
«Dans la plupart de ses interventions Eric Zemmour se présente comme juif berbère, nous ne pouvions laisser croire qu’il parle au nom de tous les Français juifs», explique, à Libération, Haïm Musicant, écrivain et journaliste, ancien directeur général