Ils sont dans les premiers touchés par les pesticides. Ce lundi 5 février, les apiculteurs de la partie nord de la France se sont rejoints à Rezé, ville voisine de Nantes, à l’appel du Syndicat national d’apiculture, de l’Union nationale de l’apiculture française ou encore de la Fédération française des apiculteurs professionnels. Epaulés par la Confédération paysanne, ils protestent contre la mise à l’arrêt, jeudi 1er février, du plan Ecophyto par le gouvernement à la suite du mouvement des agriculteurs des dernières semaines. A l’entrée du centre Leclerc-Atout sud, Virgile Mazery, solide gaillard dans le métier depuis une quinzaine d’années à Guenrouet (également en Loire-Atlantique), résume avec inquiétude : «Les phyto, c’est une préoccupation permanente. Ça a un impact directement sur notre production et nos cheptels qui diminuent.»
Derrière lui, la cinquantaine de manifestants, venus en majorité du Grand Ouest, a monté les stands. Des dizaines de ruches vides et une poignée de tables avec des pots de miel en vente directe pour les quelques clients du lundi matin. Au milieu, un couple d’apiculteurs à la retraite est venu prêter main-forte «aux jeunes». «Dans les années 90, on a eu