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Suspense

«Plus Belle la Vie» revient et relooke son bar du Mistral

TF1 a présenté mercredi 11 octobre en conférence de presse le retour très attendu du feuilleton marseillais qui a si bien saisi l’époque pendant près de vingt ans. Peu d’informations à ce stade sur les nouvelles intrigues, si ce n’est qu’un nouveau décor attend le fameux troquet.
Dans les studios de la Belle-de-Mai, à Marseille, lors de l'avant-dernière semaine de tournage du feuilleton, le 12 septembre 2022. (Patrick Gherdoussi/Libération)
par Stéphanie Harounyan, correspondante à Marseille
publié le 12 octobre 2023 à 8h29

Ce n’est pas la peine d’insister : on ne saura rien de la très attendue reprise du feuilleton Plus Belle la Vie, enterré par France 3 avant d’être ressuscité par TF1. L’attachée de presse de Newen, filiale de la chaîne qui produit le feuilleton, avait insisté sur le caractère «institutionnel» du rendez-vous donné ce mercredi 11 octobre dans les studios de la Belle-de-Mai à Marseille, qui ont abrité durant vingt ans et bientôt plus les principaux décors du quartier fictif du Mistral. La ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak, entourée de la direction de TF1 et des autorités locales, est venue visiter l’atelier de fabrication des décors qui a repris du service, et inaugurer le nouveau décor du bar du Mistral. La version historique du troquet avait été démontée, tout comme les autres décors, après la diffusion de ce qui devait être l’ultime épisode de la série, en novembre dernier. Désespoir des fans, inquiétude des nombreux intermittents du spectacle employés sur la série… jusqu’à ce que TF1 annonce, mi-juillet, la reprise de la franchise sur son antenne. Le tournage doit reprendre dans une dizaine de jours, plusieurs acteurs emblématiques vont reprendre du service, la trentaine de scénaristes a préparé de nouvelles intrigues. Et la vie est plus belle, comme dit le générique.

«Plus Belle la Vie, c’est une part de l’âme de la France, c’est 2,6 millions de personnes qui vibrent en même temps, c’est une force d’imagination», s’est emballée la ministre. Avant de rappeler que le feuilleton est surtout «le moteur d’un écosystème» renforcé par le plan «Marseille en grand», qui veut faire de la ville une «capitale» des industries créatives avec l’ouverture d’une école, l’installation d’une antenne de la cinémathèque et une toute nouvelle base logistique, que Rima Abdul-Malak va d’ailleurs inaugurer dans la foulée. La reprise du feuilleton est surtout une bonne nouvelle pour les intermittents du spectacle, la série employant 200 personnes par jour de tournage, soit un millier de personnes à l’année en tenant compte du turn-over des équipes.

Mais sinon, il va se passer quoi, dans la nouvelle vie de Plus Belle la Vie ? Pas de question sur l’éditorial, répète l’attachée de presse. Tout juste apprend-on que la ligne directrice de la version originale est conservée, à savoir «des personnages dans lesquels les Français se retrouvent et un ancrage territorial très fort, et un ancrage dans l’actualité du pays, avec des valeurs de solidarité et d’inclusion», dixit Rodolphe Belmer, le patron de TF1, lui aussi du voyage. Quels horaires de diffusion ? Secret-défense, mais ce sera «dans une très belle case», promet Belmer. Qui au casting ? Des anciens, mais aussi des nouveaux.

D’ailleurs, que va-t-il se passer pour le personnage incarné par Marwan Berreni ? L’acteur, initialement prévu au tournage dès les premiers épisodes, a disparu depuis le 3 août. «Je n’en sais pas plus que vous», évacue, sourcils levés, Vincent Meslet, le directeur général de Newen. Qui se montre à peine plus disert sur l’identité visuelle «rafraîchie», et une plus grande part accordée aux tournages en extérieur. Ce qui donne le sourire au maire d’Allauch, petite commune voisine de Marseille : c’est sur une place du village que seront désormais tournés les extérieurs du bar du Mistral. Le décor intérieur du bar reste, lui, dans les studios de la Belle-de-Mai. C’est l’information du jour : fini le rade de quartier, bienvenue dans un bar bobo-cosy, avec murs vert d’eau, déco vintage et vaste cuisine visible derrière une verrière. Comment expliquer ce relooking ? «Il s’appelle pareil mais ce n’est pas le même bar», élude Vincent Meslet. Mais pourquoi un nouveau bar ? «Réponse dans le premier épisode.»