En déplacement depuis mercredi en Corse et jusqu’à ce vendredi, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a assuré que ses discussions avec les élus corses engageront bien «la parole de l’Etat», en vue, notamment, d’une possible «autonomie» politique de l’île. Ce déplacement intervient après dix jours de manifestations et de heurts, consécutifs à la tentative d’assassinat en détention d’Yvan Colonna, le 2 mars. Le «berger de Cargèse» est toujours hospitalisé dans un état grave. Elément marquant de cette mobilisation : la présence d’une foule parfois très jeune. Thierry Dominici, spécialiste des nationalismes et chargé de cours en sciences politiques à l’université de Bordeaux, estime que la jeunesse corse dénonce surtout sa précarité socio-économique.
La jeunesse corse est particulièrement présente dans ces mobilisations. Comment l’expliquez-vous ?
En fait, celle-ci a toujours été particulièrement présente dans la question corse. Depuis 2014 et le processus de démilitarisation du Front de libération nationale corse (FLNC), ces jeunes occupaient la rue. Et