«Quelqu’un peut m’aider à estimer cette carte ?» «Et celle-ci, elle vaut combien ?» Sur les réseaux sociaux, jour après jour, c’est le même ballet de publications. Les profanes interrogent les fins connaisseurs, photos à l’appui, sur le trésor qu’ils espèrent avoir trouvé dans un paquet de cartes Pokémon fraîchement acheté, ou déterré au fond d’un carton qui prenait la poussière au grenier depuis leur adolescence.
«En ce moment ça n’arrête pas, tout le monde veut s’en procurer», souffle Ashwin, jeune étudiant en pharmacie. Depuis maintenant un peu plus d’un an, il s’est replongé dans l’univers Pokémon, ces petites créatures fantastiques issues d’un jeu vidéo né au Japon dans les années 90, qui vivent en harmonie avec les humains. Sur Internet, en écumant notamment les groupes Facebook, il achète, échange les cartes à leur effigie et traque minutieusement la perle rare. «Même si les cartes Pokémon ont toujours été populaires, avant, c’était quand même un truc de niche. Mais depuis deux mois, ça a vraiment pris une autre ampleur en France», constate-t-il.
Année record
Symbole de cette folie nouvelle autour de Pikachu, Dracaufeu et Tortank, ces dernières semaines, le prix de la carte flambe, les magasins sont dévalisés et les sites de vente en ligne débordent d’annonces. Fin février, la plateforme de ventes aux enchères eBay