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Sécurité

14 Juillet : 130 000 policiers et gendarmes mobilisés, un mineur interpellé après des messages menaçants

Le ministre de l’Intérieur a annoncé qu’un mineur «soupçonné de préparer un projet d’action violente» pendant le 14 Juillet à Angers a été interpellé ce samedi 13 juillet. Le procureur de la République d’Angers affirme qu’il n’y a pour l’heure «pas d’éléments» indiquant un passage à l’acte imminent.
Un barrage de police, le 14 juillet 2020. (Kiran Ridley /Getty Images. AFP)
publié le 13 juillet 2024 à 17h14
(mis à jour le 13 juillet 2024 à 20h05)

Un mineur soupçonné de projeter une action violente ce samedi 13 juillet à Angers à l’occasion du week-end du 14 Juillet a été interpellé par la police, a annoncé sur X Gérald Darmanin. «Les services de renseignement du ministère de l’Intérieur ont interpellé un mineur soupçonné de préparer un projet d’action violente à l’occasion des festivités du 14 juillet à Angers», a écrit le ministre de l’Intérieur sur le réseau social, sans donner de détails sur la cible du projet ou le mode opératoire. Le procureur de la République d’Angers Eric Bouillard a précisé que la garde à vue du mineur était «en cours» et avait débuté récemment.

Le mineur, pour lequel aucun détail n’a été donné, a été interpellé par des policiers de la Division de la criminalité organisée et spécialisée d’Angers, a ajouté le procureur, dont le parquet dirige cette enquête. Les services de renseignements ont pris connaissance de messages menaçants diffusés sur internet par ce mineur, selon le magistrat, qui n’a pas précisé la nature de ces menaces. La menace est «en cours d’évaluation» mais il n’y a «pas d’élément» qui permette de dire qu’une action violente allait être menée, a-t-il également dit.

Important déploiement policier

Quelque 130 000 membres des forces de l’ordre sont mobilisés ce samedi 13 et demain dimanche 14 juillet sur l’ensemble du territoire français pour assurer le bon déroulement de la Fête nationale, deux semaines avant l’ouverture des Jeux olympiques, avait annoncé Gérald Darmanin vendredi soir. «Pour garantir la sécurité des festivités du 14 juillet, 130 000 policiers et gendarmes seront mobilisés ce week-end, dont 11 000 à Paris», a écrit sur X le ministre de l’Intérieur. «Face aux irresponsables qui tentent de semer le désordre, j’appelle au respect de ce moment de cohésion nationale», a-t-il ajouté, sans préciser qui il visait.

L’Union étudiante et l’Union syndicale lycéenne, avec le soutien de plusieurs députés de la France insoumise, ont appelé à manifester dimanche à 19 heures place de la Bastille «pour un gouvernement du Nouveau Front Populaire» et «contre le coup de force présidentiel» après les législatives anticipées. Dans leur viseur : la macronie, qui rechigne à nommer un Premier ministre de gauche alors que le Nouveau Front populaire est arrivé en tête des élections. Les négociations continuent toutefois de patiner à gauche pour proposer un nom de Premier ministre, sur fond de désaccords entre insoumis et socialistes.

A titre de comparaison, 130 000 membres des forces de l’ordre avaient déjà été mobilisés l’an dernier pour les célébrations du 14 Juillet, dans le contexte inflammable des récentes nuits d’émeutes consécutives à la mort de Nahel. 45 000 policiers et gendarmes étaient notamment déployés les soirs des 13 et 14 juillet 2023 dans les rues de France, dont 10 000 en région parisienne. Cette année, outre l’instabilité liée aux élections et aux atermoiements autour de la formation du gouvernement, il y a aussi la perspective des Jeux olympiques. Ils commencent dans deux semaines et la flamme olympique arrive dimanche 14 juillet à Paris.

Mis à jour : à 20 heures avec l’interpellation d’un mineur après des messages menaçants dans le Maine-et-Loire.