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Air martial

14 Juillet : le préfet Lallement prive le GIGN de défilé et agace les gendarmes

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Prévue depuis plusieurs mois, une démonstration du groupement d’intervention de la gendarmerie nationale à Paris a été annulée après l’opposition de dernière minute du préfet de Paris. Un caprice qui passe mal chez les gendarmes.
Le préfet Didier Lallement, le 21 mars 2019 à Paris. (Albert Facelly/Photo Albert Facelly pour Libér)
publié le 13 juillet 2021 à 15h53

Il est su que le préfet de police de Paris est un drôle d’hurluberlu. Une personnalité clivante, un air martial et un sourire en coin, un sang-froid parfois intimidant et une casquette beaucoup trop grande. Mais il nous manquait une information : Didier Lallement n’est pas prêteur. Et il semble que pour lui, police et gendarmerie ne sont «pas dans le même camp».

Véritable fourmi de la fable de La Fontaine, le préfet de police au caractère bien trempé s’est ainsi opposé à l’organisation d’une démonstration du Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) sur l’arche de la Défense à Paris lors de défilé du 14 Juillet. Officiellement, la raison n’est pas connue. «Le préfet de police confirme n’avoir pas autorisé une démonstration du GIGN sur la Grande Arche de la Défense», indique la préfecture de police à Libération, vérifiant une information de nos confrères du Canard enchaîné.

«Une guerre d’ego mal placé»

Dans les couloirs, on avance que le lieu du défilé, en zone police et non gendarmerie, serait la raison imputée par le préfet de police. Ou peut-être une petite jalousie, alors que le Raid ou la brigade de recherche et d’intervention (BRI), groupes d’intervention de la police nationale, n’étaient a priori pas conviés à la sauterie médiatique. Une solution a bien failli être trouvée, mixant les gendarmes et les policiers dans une chorégraphie charnelle. Mais l’imbroglio de bac à sable a rapidement fatigué le ministère de l’Intérieur, qui a fini par trancher : il n’y