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Identitaires

A Angers, l’extrême droite réactive ses réseaux un an après la dissolution de l’Alvarium

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Malgré le décret visant l’association, le microcosme identitaire angevin n’a pas connu de coup d’arrêt. Après la dégradation d’une librairie militante de gauche, deux hommes devaient être jugés, ce mercredi, dans la préfecture du Maine-et-Loire.
A Angers le 29 juin, lors d'un rassemblement à l’appel du Planning familial, une dizaine de militants du Rassemblement des étudiants de droite (RED) surgissent derrière une banderole barrée d’un «avortement de masse = solution finale». (Maxime Pionneau)
par Maxime Pionneau, Correspondant à Angers
publié le 12 octobre 2022 à 6h49
(mis à jour le 12 octobre 2022 à 16h42)

«Jésus était plus cool que vous», «1 faf, une balle», «J’en ai marre de vous», «Angers antifa»… A Angers (Maine-et-Loire), la façade du numéro 31 de la rue du Cornet est recouverte de graffitis et d’éclats de peinture noire. C’est ici, dans cette ruelle jouxtant le centre-ville piéton, que, jusqu’en novembre 2021, l’Alvarium («la ruche», en latin) avait ses locaux. Le 17 novembre, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, annonçait la dissolution de cette association d’extrême droite, fer de lance de la mouvance identitaire locale. «Sous couvert de son objet social, l’Alvarium diffuse l’idée d’une menace permanente pesant sur ses membres et ses idées afin notamment de légitimer le recours à la violence», argue le décret de dissolution. Mais cette décision a-t-elle mis un coup d’arrêt à la dynamique de ce microcosme militant empreint de catholicisme ? Au vu des deux dossiers bientôt présentés en correctionnelle au palais de justice d’Angers, on serait tenté de répondre par la négative.

Reconstitution de ligue dissoute ?

Mercredi 29 juin, quelques jours après la révocation aux Etats-Unis de l’arrêt garantissant le droit à l’avortement, 200 personnes s’étaient rassemblées à l’appel du Pla