«Jésus était plus cool que vous», «1 faf, une balle», «J’en ai marre de vous», «Angers antifa»… A Angers (Maine-et-Loire), la façade du numéro 31 de la rue du Cornet est recouverte de graffitis et d’éclats de peinture noire. C’est ici, dans cette ruelle jouxtant le centre-ville piéton, que, jusqu’en novembre 2021, l’Alvarium («la ruche», en latin) avait ses locaux. Le 17 novembre, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, annonçait la dissolution de cette association d’extrême droite, fer de lance de la mouvance identitaire locale. «Sous couvert de son objet social, l’Alvarium diffuse l’idée d’une menace permanente pesant sur ses membres et ses idées afin notamment de légitimer le recours à la violence», argue le décret de dissolution. Mais cette décision a-t-elle mis un coup d’arrêt à la dynamique de ce microcosme militant empreint de catholicisme ? Au vu des deux dossiers bientôt présentés en correctionnelle au palais de justice d’Angers, on serait tenté de répondre par la négative.
Reconstitution de ligue dissoute ?
Mercredi 29 juin, quelques jours après la révocation aux Etats-Unis de l’arrêt garantissant le droit à l’avortement, 200 personnes s’étaient rassemblées à l’appel du Pla