Son école s’est mobilisée en nombre alors qu’il est menacé d’expulsion et d’interdiction de territoire. Un étudiant chinois, présent en France depuis trois ans, était placé au centre de rétention de Rennes depuis plusieurs jours car soupçonné de «menace à l’ordre public» après avoir réalisé des tags jugés antisémites par le préfet du Cher. Selon nos informations, après une audition ce jeudi 16 novembre, il a été libéré et le parquet n’a pas fait appel. Le tribunal administratif devra se prononcer sur une éventuelle expulsion dans plusieurs semaines, voire plusieurs mois.
Cette affaire intervient un peu plus d’un mois après que le ministre de l’Intérieur a demandé que les auteurs d’actes antisémites «qui ne seraient pas de nationalité française et quel que soit [leur] statut» se voient retirer «immédiatement» leur titre de séjour en vue d’une expulsion. Gérald Darmanin s’exprimait alors quelques jours après l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre dernier. Depuis, le ministre fait régulièrement un point sur le nombre d’étrangers expulsés du territoire ou placés dans des centres de rétention administrative (CRA) en lien avec des actes ou des propos antisémites.
Lors de l’audience de ce jeudi, des personnels et élèves de son établissement, l‘Ecole nationale supérieure d’art (Ensa) de Bourges, étaient venus soutenir l’étudiant. L’avocat du jeune homme, Me Raphaël Kempf, parle d’une «mobilisation époustouflante de la part des étudiants et des