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Justice

A Gap, enquête ouverte pour «corruption de mineur» des accusations visant un enseignant d’un établissement catholique

Affaire Notre-Dame de Bétharramdossier
Le parquet de Gap (Hautes-Alpes) a annoncé ce lundi 19 mai avoir ouvert une enquête en avril «pour corruption de mineurs» le signalement de dix anciens élèves visant un enseignant.
Le collège et lycée Saint-Joseph à Gap, en mai 2025. (Thibaut Durand/Le Dauphiné Libéré.MAXPPP)
publié le 19 mai 2025 à 19h29

Bétharram, Ozanam... et Saint-Joseph du Gap ? Le parquet de Gap (Hautes-Alpes) a annoncé lundi 19 mai avoir ouvert une enquête «pour corruption de mineurs» visant un enseignant de l’enseignement catholique Aix-Digne-Gap.

Cette annonce intervient après le signalement effectué par la direction de cet établissement catholique de Gap au sujet d’un de ses enseignants. L’homme fait l’objet d’accusations formulées par une dizaine d’anciens élèves, a précisé ce lundi 19 mai Sébastien Dey, directeur interdiocésain de l’enseignement catholique Aix-Digne-Gap, confirmant une information de BFM et d’Ici Hautes-Alpes.

«Deux courriers d’anciens élèves sont à l’origine de l’information auprès du parquet de Gap», pour des actes qui auraient été commis en 2015 et 2017, a ainsi assuré auprès de l’AFP Sébastien Dey, directeur interdiocésain. Visé par ces accusations, l’enseignant en question a été suspendu de ses fonctions «à titre conservatoire», a ajouté le responsable, qui précise que les faits dénoncés se seraient produits «à l’extérieur» de l’établissement.

Plusieurs auditions ont déjà eu lieu

La procureure de Gap, Marion Lozac’hmeur, a confirmé à l’AFP l’ouverture de cette enquête en avril «pour corruption de mineurs» afin «de déterminer la nature des faits présumés et la suite à donner à ces dénonciations». La magistrate a également indiqué avoir déjà procédé à «plusieurs auditions» dans ce dossier, sans donner d’autre précision.

Par ailleurs, un «courrier explicatif» de la situation a été envoyé aux familles des quelque 800 élèves de Saint-Joseph à qui une «cellule d’écoute, si besoin», a été proposée, a assuré le directeur interdiocésain.

Une des élèves de l’enseignant confirme à France 3 Provence-Alpes que «depuis les vacances de février, il y avait beaucoup de rumeurs sur ce prof, comme quoi il demandait des photos et avait invité des gens chez lui pour des parties de Fifa».

«Protéger les enfants est une vraie priorité pour nous», a commenté Sébastien Dey en réaction à l’annonce de l’ouverture de l’enquête ce lundi.

Mi-mars, la ministre de l’Education nationale Elisabeth Borne a annoncé un renforcement des contrôles et une remontée désormais «systématique» des faits de violences dans l’enseignement privé sous contrat, sous le feu des projecteurs depuis les révélations de violences physiques et sexuelles au sein du collège-lycée Notre-Dame de Bétharram.