L’un des deux mineurs placés en garde à vue après l’agression mortelle d’un homme de 22 ans à Grande-Synthe (Nord) dans la nuit de lundi à mardi, a reconnu l’organisation un «guet-apens» via un site de rencontre, a-t-on appris ce jeudi 18 avril auprès d’une source proche du dossier. «L’un d’eux a reconnu les faits», a indiqué cette source, précisant que ce guet-apens avait été organisé via le site de discussions gratuit Coco.
Les deux agresseurs présumés, âgés de 14 et 15 ans, étaient en garde à vue jeudi soir, selon un communiqué le parquet de Dunkerque. Ils «seront présentés à un juge d’instruction» vendredi, a ajouté le parquet qui mène une enquête pénale pour «meurtre en bande organisée», confiée à la police judiciaire. Une conférence de presse sera organisée par la procureure de Dunkerque à 17 heures vendredi.
Les policiers, alertés par les pompiers vers 2 heures du matin mardi, ont découvert le jeune homme gisant sur un parking derrière un supermarché, avec des fractures et des plaies au visage, a indiqué une source policière. Selon un témoin, il a été agressé par trois individus qui lui auraient dérobé son téléphone portable avant de prendre la fuite. Hospitalisé en réanimation, il a succombé mardi à ses blessures. Une enquête a été ouverte pour meurtre en bande organisée et confiée à la police judiciaire.
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Le maire socialiste de la ville, Martial Beyaert, a appelé sur Facebook à «ne pas céder» à «la peur ni à l’esprit de vengeance» après la publication sur les réseaux sociaux de photos présentées comme celles des agresseurs, accompagnées de commentaires menaçants. Une marche blanche est prévue ce vendredi en l’honneur de la victime, qui avait travaillé ponctuellement dans des centres sociaux de la ville, a indiqué son frère. «Il rentrait de chez un ami, à 100 mètres de la maison», a-t-il affirmé, déplorant la «barbarie» de cette agression.
Face au «surgissement de l’ultraviolence», en particulier parmi les plus jeunes, Emmanuel Macron a demandé mercredi à son gouvernement de lancer une grande concertation pour trouver des solutions après plusieurs événements tragiques impliquant des mineurs. «Le surgissement de l’ultraviolence dans le quotidien, chez des citoyens de plus en plus jeunes, exige un travail de temps long et qui engage tous les acteurs», a déclaré le chef de l’Etat lors du Conseil des ministres, selon un participant qui confirmait des informations du Parisien.
Mise à jour jeudi 18 avril à 21h57, un des deux mineurs placés en garde à vue a reconnu ce jeudi 18 avril l’organisation un «guets-apens» via un site de rencontre.