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Bière brune

A Lille, la mairie espère enfin fermer le bar identitaire la Citadelle pour de bon

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Martine Aubry a pris mardi un arrêté municipal de fermeture de ce repaire installé depuis septembre 2016 en centre-ville. Elle estime avoir démontré que ce lieu qui se définissait jusqu’alors comme un local privé est bien un établissement recevant du public, ce qui implique un contrôle des autorités.
Banderole à l'effigie du logo de l'organisation d'ultra-droite Génération identitaire dans le local de la Citadelle, à Lille, en 2016. (Yann Castanier/Hans Lucas)
publié le 15 février 2023 à 11h37

La ville de Lille espère avoir enfin trouvé la faille. Mardi, la maire socialiste Martine Aubry a annoncé la fermeture par arrêté municipal de la Citadelle, un lieu de rassemblement identitaire qui se définit comme local privé, installé depuis septembre 2016 dans le centre-ville. Un espace exigu dans lequel des membres de l’ultra-droite, des militants de partis politiques d’extrême droite ou encore des nostalgiques de Hitler ont l’habitude de se réunir.

Fin 2018, un reportage diffusé par la chaîne Al-Jazeera donnait un aperçu de ce milieu et de l’ambiance à l’intérieur. On y voyait un homme faire un salut nazi, un autre crier «dehors les Arabes», Ou encore un troisième s’imaginant foncer sur la foule du marché populaire de Wazemmes, un quartier lillois très cosmopolite. Déjà, la maire de Lille et le préfet du Nord de l’époque, Michel Lalande, avaient saisi le procureur de la République, espérant faire fermer le local. L’enquête avait débouché sur un procès condamnant trois individus sans jamais éclabousser la Citadelle, ni mettre à l’arrêt son activité.

La semaine dernière, l’annonce d’un événement sur les réseaux sociaux intitulé «Qu’ils retournent en Afrique» avait une nouvelle fois suscité