Dehors, au pied des immeubles, il y a les pancartes «Marseille vous accueille en grand», la banderole «bienvenue M. le Président» et les mots doux à son oreille. «Vous êtes le sauveur, l’élément moteur», s’enflamme un jeune supporter dans les quartiers Est, circonscription de Sabrina Agresti-Roubache, députée Renaissance et proche du couple présidentiel. Mais à l’intérieur du bâtiment H de la cité des Campanules, les déchirants témoignages d’une poignée de Marseillaises cueillent Emmanuel Macron, au premier jour de sa visite XXL de soixante-douze heures dans la ville.
Interview
Ici, en début d’année, des habitants s’étaient organisés pour repousser les dealers qui voulaient s’installer dans le hall d’entrée. Face au chef de l’Etat et à une assiette de pâtisseries orientales posée sur la table, des femmes qui ont perdu un fils, un frère, un neveu déballent leur peine brute, transformée en une double peine, infligée par une réponse pénale inexistante.
«On a le droit à la vérité»
L’une d’elles commence par corriger : «Je vous remercie de ne plus dire règlement de compte mais assassinat. Mon fils a été assassiné.» Karima Meziene, c