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Drogues

A Marseille, un triste record de victimes du trafic de stupéfiants en 2023

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Depuis janvier, 47 personnes, dont sept mineurs, ont été tuées lors de règlements de compte liés au narcobanditisme, selon un bilan communiqué ce jeudi par le procureur de la République de Marseille. Près de trois quarts des assassinats sont liés à l’affrontement entre deux clans de la cité de la Paternelle.
Un scooter incendié dans le quartier nord de «Font-Vert» à Marseille, le 29 novembre. (Clement Mahoudeau/AFP)
par Stéphanie Harounyan, correspondante à Marseille
publié le 21 décembre 2023 à 20h44

Le procureur de la République de Marseille n’a pas cherché à atténuer le constat : l’année s’achève avec un nombre d’homicides et de tentatives d’homicides en lien avec le narcobanditisme «à un niveau historiquement jamais atteint», a souligné Nicolas Bessone ce jeudi soir, alors qu’il dressait le bilan de 2023 en la matière. Depuis janvier, 47 personnes ont trouvé la mort dans la guerre à laquelle se livrent les réseaux de drogue, contre 33 l’an dernier, déjà marqué par une hausse importante. Parmi ces victimes de «narchomicides», selon le terme désormais employés par le parquet, sept étaient mineures, a précisé le procureur, confirmant la tendance au rajeunissement des victimes comme à celui des auteurs de ces assassinats ou tentatives d’assassinat – 118 personnes ont également été blessées en 2023. Sur la totalité des mis en examen pour ces faits, 11% étaient ainsi des mineurs (six au total) et 51% étaient âgés de 18 à 21 ans, selon les chiffres du parquet. Deux des tueurs interpellés étaient âgés de 18 et 19 ans, «sans antécédent en rapport avec la gravité des faits pour lesquels ils ont été mis en cause», a relevé le procureur.

Autre phénomène nouveau, le rôle des femmes grandissant dans ces actions violentes : cette année, quatre d’entre elles ont été mis en examen po