Deux agents se réchauffent autour d’un café dans la salle de pause. Les officiels visitent la première salle de crise et un groupement gère une urgence dans la seconde. A l’étage du dessous, les opérateurs gardent un œil sur une manifestation devant un mur d’écrans futuriste, avec oreillettes et joysticks. Tout n’est que simulation. Ces images de synthèse imaginent le quotidien du futur hôtel des polices de Nice tel qu’il devrait exister en décembre 2025. Le commissariat regroupera polices nationale et municipale : une première en France. Emmanuel Macron vient poser la première pierre ce lundi.
L’hôtel des polices ne sortira pas de terre. Il intégrera les murs de l’ancien hôpital Saint-Roch, grande bâtisse de 18 000 m² avec façade niçoise, volets à persienne et horloge centrale. «Il y a douze ans exactement, quand l’hôpital Saint-Roch a été transféré, j’ai saisi cette opportunité pour le racheter au ministère de la Santé pour 42 millions d’euros», retrace le maire (ex-LR) de Nice, Christian Estrosi. Le projet plafonne à 220 millions d’euros, 200 financés via le plan de relance de l’Etat – qui deviendra propriétaire du bâtiment – et 20 par la métropole – qui gérera le centre des caméras. Le prix à payer pour des forces de l’ordre mutualisées et un bâtiment moderne. Car jusqu’à présent, la police nationale occupe des locaux vieillots.
Laboratoire sécuritaire
«C’est une ancienne caserne où il n’est pas rare de voir des rats et des cafards passer. Ce n’est pas digne d’un service public, pour le