Un arbre projette une ombre en dentelle sur le mur à l’angle de la place des Amaryllis, dans le quartier des Moulins à Nice. Il protège du soleil les bouquets de fleurs qui rendent hommage aux deux habitants tués dans une fusillade vendredi soir. Des faits associés au trafic de stupéfiants. «Plusieurs des victimes apparaissent sans lien avec celui-ci, les tirs ayant pu viser indistinctement», indique dans un communiqué le procureur de la République de Nice. Ce dimanche matin, les voisins racontent leur incompréhension et leur inquiétude. Une balle est toujours logée dans le mur.
Les «détonations» ont empêché Clotilde de s’endormir. «C’étaient des gros boums qui font mal au cœur», dit-elle. Vers 21h30 vendredi, une Peugeot 3008 longe la place des Amaryllis. Les occupants ouvrent le feu. Deux hommes sont tués, cinq personnes sont blessées. Au sol, les enquêteurs retrouveront 25 douilles de kalachnikov et 5 de calibre 9 mm. La voiture, volée à Marseille et faussement plaquée, a été calcinée à Mougins (Alpes-Maritimes). La police judiciaire mène désormais une enquête de flagrance pour «homicides en