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Analyse

A Paris, le maintien de l’ordre évolue, les matraques restent

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Si le nouveau préfet de police, Laurent Nuñez, tranche avec le style militariste de son prédécesseur, Didier Lallement, la répression policière n’a pas disparu avec notamment un homme émasculé le 19 janvier.
Lors de la manifestation contre la réforme des retraites, à Paris, le 31 janvier. (Stéphane Lagoutte/Myop pour Libération)
publié le 16 février 2023 à 7h19

Le maintien de l’ordre n’est pas qu’une question de techniques et de tactique, c’est un enjeu éminemment politique. Surtout à Paris, où se concentrent les pouvoirs, les cortèges, et les journalistes. Depuis le début du mouvement contre la réforme des retraites, une petite musique court : le préfet de police de Paris Laurent Nuñez, arrivé cet été et qui fait face à son premier mouvement social d’ampleur, impulserait un «changement d’ère» dans la gestion des foules parisiennes. A lire ou écouter certaines analyses, on se demanderait presque si l’ancien secrétaire d’Etat, en calmant ses troupes, n’aurait pas même rétabli le droit de manifester dans la capitale. Un droit, il est vrai, mis à mal par son prédécesseur Didier Lallement, et sa vision militariste du maintien de l’ordre. En réalité, derrière des évolutions notables, il y a des permanences dans la manière dont la préfecture de police de Paris encadre les défilés.