Les drones devaient être «indispensables» pour «sécuriser les sites d’épreuves, le village olympique ou encore le village médias», prévenait le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, après l’utilisation de ces appareils au-dessus du cortège parisien du 1er mai 2023. Dont acte : l’ancien secrétaire d’Etat a pris des arrêtés autorisant les forces de l’ordre à y recourir tous les jours, du 11 juillet au 9 septembre. Mais pas seulement. Utilisés aussi lors de manifestations, de concerts, de festivals, d’événements politiques, ou pour survoler les banlieues parisiennes, les drones sont une passion de la préfecture de police qui frise l’addiction, révèle la compilation des arrêtés préfectoraux réalisée par Libération.
Depuis avril 2023, pour permettre aux forces de l’ordre de faire décoller un de ces engins qui n’emportent pas d’humain à leur bord, les préfectures doivent prendre un arrêté. A date du 13 août, la préfecture de police de Paris, dont la compétence s’étend aussi aux départements de la petite couronne (Seine-Saint-Denis, Hauts-de-Seine et Val-de-Marne), a publié 222 décisions de ce type. Libération a lu et daté ces arrêtés, et les a classés en fonction des motifs invoqués pour justifier l’utilisation des drones.