Les circonstances de la violente interpellation qui a mené à la mort de Tamer Miskir sont restées jusque-là inconnues. Ce Palestinien de 47 ans, dont les proches et la famille n’ont pas été retrouvés par la justice, est arrêté le 17 août 2023 au petit matin. Les policiers du commissariat du Xe arrondissement de Paris sont appelés pour une rixe. A leur arrivée, Tamer Miskir est maîtrisé par des agents de sécurité de la RATP. Les policiers le menottent et l’installent dans leur voiture. Le policier Théo P., 27 ans, l’accompagne dans le véhicule. C’est à ce moment que cet agent va lui adresser plusieurs coups de poing au visage.
Tamer Miskir, dont les mains sont alors menottées, perd connaissance quelques instants plus tard et plonge dans le coma. Il meurt des suites de ses blessures après une semaine d’hospitalisation. Dans le cadre de l’enquête judiciaire menée sur ces faits, Théo P. a été mis en examen le 11 janvier 2024 pour «violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner», une infraction criminelle également appelée «coups mortels», a appris Libération auprès du parquet de Paris. A ce stade, il reste présumé innocent.
Pas blessé au visage avant l’arrivée des policiers
Le 17 août 2023, Tamer Miskir est interpellé aux alentours de 3 h 30 du matin, à proximité de la gare de l’Est. Les caméras de vidéosurveillance de la ville de Paris permettent d’observer la rixe dans laquelle il est impliqué avec deux autres personnes. Tamer Miskir tient un tournevis, tandis que l’une des deux per