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Libération
Reportage

A Reims, la rédaction de «l’Union» sous le choc après l’agression d’un photoreporter

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Quatre jours après l’agression de Christian Lantenois, la rédaction de «l’Union» où il travaillait est sous le choc, mais déterminée à suivre l’affaire.
Dans le quartier de la Croix-Rouge, en banlieue de Reims, près de la médiathèque, où un photographe du journal «l’Union» à été agressé violemment lors d'un reportage. (Denis Allard/Libération)
publié le 2 mars 2021 à 19h46

Une chape de plomb pèse depuis ce week-end sur la rédaction de «l’Union». Dans l’open space du journal régional, la vie souvent grouillante d’une rédaction fait défaut. On continue le travail, en silence, alors qu’un collègue est entre la vie et la mort. Christian Lantenois, photoreporter de 65 ans, a été agressé samedi dans le quartier Croix-Rouge de Reims alors qu’il venait couvrir des tensions entre bandes de jeunes.

Fidèle à son habitude, il s’était rendu sur place avec une voiture aux couleurs du journal. Il s’était pourtant garé en retrait, dans le parking de la médiathèque. Puis se serait approché avec prudence, appareil autour du cou. Sauf qu’il aurait été repéré et coursé par des jeunes avant d’être rattrapé et violemment tabassé juste à côté de sa voiture. Manque encore la version officielle de la police, mais selon des informations recueillies par ses collègues, le journaliste aurait reçu plusieurs coups sur le crâne, assénés par un homme avec l’appareil photo pris des mains de Christian. Le journaliste sera retrouvé quelques minutes plus tard, les oreilles en sang, avant d’être transporté au CHU de Reims dans le coma. Son pronostic vital est toujours engagé ce mardi. Un homme, majeur, est en garde à vue pour «tentative de meurtre aggravé» depuis lundi soir. Plus