Depuis un mois, Rueil-Malmaison, dans les Hauts-de-Seine, accueille le camp de base de l’équipe de France de rugby et vit au rythme de la Coupe du monde. Avant son deuxième match de poule du 14 septembre, le XV tricolore s’y est même entraîné devant des fans extatiques. Une vitrine exceptionnelle pour la commune de 78 000 habitants, tenue depuis plus de dix-neuf ans par le maire Les Républicains (LR) Patrick Ollier. Ancien ministre de François Fillon entre 2010 et 2012 et député pendant vingt-six ans, un temps à la tête de l’Assemblée nationale en 2007, l’actuel président de la métropole du Grand Paris a fait de Rueil-Malmaison un ancrage local de choix, au carrefour d’enjeux politiques stratégiques et de puissants réseaux industriels.
Mais la ville est aussi le théâtre d’étranges pratiques, qui font l’objet depuis plus de deux ans d’une enquête du parquet de Nanterre. La justice cherche notamment à faire la lumière sur deux proches de Patrick Ollier, son fils Sébastien Ollier et l’ancien directeur général des services (DGS) de la ville, Alain Luca, soupçonnés d’avoir acquis des terrains avec d’importants rabais auprès d’un des principaux promoteurs du coin, Patrick Quinteiro, au moment même où ce dernier multipliait les opérations avantageuses avec la