Des étudiants en sous-vêtements dans la forêt, des plongeurs, un drone, trente pompiers, une hospitalisation en urgence absolue et une enquête ouverte pour «bizutage aggravé, mise en danger de la vie d’autrui et violences volontaires en réunion» mercredi 1er octobre. L’année universitaire commence mal au sein de la faculté de médecine de l’université de Toulouse.
Quelque 55 étudiants de deuxième année de médecine ont été découverts le 24 septembre par les secours dans la forêt de Bouconne, près de la capitale occitane, dans ce qui semblerait être une course d’orientation dévêtu et par moins de 10 °C. Un automobiliste a mis fin au délire en appelant les gendarmes, inquiet d’avoir aperçu des personnes semblant presque dévêtues et attachées à des arbres, a révélé ICI Occitanie.
L’opération a mobilisé, en plus des gendarmes, une trentaine de pompiers, une équipe de plongeurs car «l’un des jeux consistait à plonger nu dans le lac de Bouconne», une équipe cynophile ainsi qu’un drone.
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Trois étudiants ont finalement dû être hospitalisés, dont une étudiante en urgence absolue selon le service départemental d’incendie et de secours (SDIS) de Haute-Garonne. «Cette situation aurait pu aboutir à des faits beaucoup plus graves» et «évidemment, relève de qualifications pénales», a déclaré Frédéric Cousin, secrétaire général du parquet de Toulouse.
«Des faits gravissimes»
Le ministre démissionnaire chargé de l’Enseignement supérieur Philippe Baptiste s’est dit «consterné par les faits gravissimes» et a demandé aux établissements de «systématiquement saisir la justice et de sanctionner ces comportements intolérables», dans une réaction sur X.
L’enquête ne fait que débuter et les instigateurs du bizutage n’ont pas encore été identifiés. Dans une déclaration, l’université de Toulouse et la faculté de médecine «condamnent fermement les actes d’un groupe d’étudiantes et d’étudiants dans la forêt de Bouconne», notent que «tout acte de bizutage» est interdit et annoncent «l’engagement d’actions sur le plan juridique et disciplinaire». Le doyen de la faculté de médecine a porté plainte, a confirmé le parquet. Le bizutage est un délit depuis 1997 en France.