De l’olivier planté là en 2011 en mémoire d’Ilan Halimi, il ne reste qu’une souche coupée, et de la sciure à côté. Cet arbre d’un jardin de la ville d’Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis), scié dans la nuit du mercredi 13 au jeudi 14 août, jouxte une plaque en la mémoire du jeune homme de confession juive, victime d’un assassinat antisémite. En 2006, à l’âge de 23 ans, il avait été séquestré, torturé et tué par des hommes se faisant appeler le «gang des barbares».
Aux heures les plus chaudes de ce vendredi 15 août, Amalia, 58 ans, est venue avec sa mère Monique, 76 ans, «constater la dégradation et [se] recueillir» dans ce jardin situé au cœur d’un quartier résidentiel tranquille, tout proche des berges de la Seine et de la mairie de la ville. «C’est honteux, ce n’est pas acceptable, c’est une horreur, dit Monique en s’approchant de la souche. Il y a différentes communautés mais tout se passe bien ici.» Cette dernière a emménagé dans la ville