Menu
Libération
Droit de suite

Accident mortel du travail à Chinon : la condamnation de l’employeur «nous donne le statut de victime nécessaire pour honorer la mémoire de Benjamin»

Article réservé aux abonnés
Deux ans après la mort du jeune Benjamin Gadreau, tombé d’un toit sur lequel il intervenait, l’entreprise de couverture pour laquelle il travaillait a été condamnée pour homicide involontaire par le tribunal de Tours, ce mardi 14 mai.
Sur le chantier de rénovation d'un toit à Paris, en 2017. (Patrick Kovarik /AFP)
publié le 15 mai 2024 à 15h42

Benjamin Gadreau est mort au travail à l’âge de 23 ans et son employeur peut en être tenu pour responsable. Ainsi en a jugé le tribunal de Tours (Indre-et-Loire), mardi 14 mai. A la suite du procès qui s’était déroulé le 9 avril, auquel Libération avait assisté, la justice a estimé que l’entreprise de couverture Quinet est coupable d’homicide involontaire et l’a condamnée à une amende de 50 000 euros, dont la moitié avec sursis.

«Je suis extrêmement soulagée et reconnaissante» confie Caroline Dilly, la mère de Benjamin Gadreau, devenue après le drame cofondatrice du collectif de familles de victimes d’accidents du travail Stop à la mort au travail, dont les membres étaient venus nombreux lors de l’audience, en signe de solidarité. «La reconnaissance de la culpabilité de l’entreprise par le tribunal est essentielle pour notre famille, poursuit Caroline Dilly. Elle nous donne le statut de victime nécessaire pour honorer la mémoire de Benjamin, même si la peine d’amende est modeste pour une PME. Cela étant, cette décision ne po