«Une défaite judiciaire mais un fait politique.» Ainsi Me Mario Stasi, un des avocats d’Emily Spanton, résume-t-il l’affaire dite du «36». En 2014, cette touriste canadienne a accusé deux policiers de la BRI (brigade de recherche et d’intervention) de l’avoir violée en réunion dans leurs locaux du 36 quai des Orfèvres. Elle les avait rencontrés dans un bar avant qu’ils ne lui proposent de monter au mythique siège de la police judiciaire. Huit ans plus tard et après une première condamnation à sept ans de prison, ils ont été acquittés en appel vendredi dernier. Ce retournement judiciaire a aussitôt soulevé l’indignation. «Ce verdict est scandaleux quand on connaît l’affaire et le nombre de preuves et de mensonges des accusés ! Comment voulez-vous que les femmes continuent à faire confiance à cette justice ?» a lancé Anne-Cécile Mailfert, présidente de la Fondation des femmes, sur Twitter.
«Le procès a été celui de la victime»
Dans une motivation d’appel qui prend le contre-pied de la décision de première instance, la cour remet en cause la «fiabilité du témoignage» d’Emily Spanton, au vu de ses «nombreuses inexactitudes, imprécisions voire de plusieurs mensonges» ains