Peut-on diriger le Comité France Chine (CFC) tout en méprisant les employés franco-chinois à son service ? La question est ouvertement posée à propos de sa directrice générale, Sybille Dubois-Fontaine. Libération a pu récupérer une quinzaine de témoignages écrits ou oraux d’anciens employés de cette association qui vise à favoriser les échanges commerciaux et économiques entre les entreprises françaises et chinoises. Essentiellement des femmes, soucieuses de garder l’anonymat par peur des répercussions sur leur actuelle ou future carrière (1). Toutes dénoncent un management particulièrement toxique, doublé d’un mépris envers leurs origines chinoises. Egalement contactée par Libération, la DG du CFC «conteste formellement tout harcèlement ou racisme».
En mai, en pleine campagne électorale pour la présidence du Medef auquel est affilié le CFC, treize actuels ou anciens employés rédigeaient une lettre ouverte à ses deux vice-présidents, les présidents des conseils d’administration de L’Oréal (Jean-Paul Agon) et de BNP-Paribas (Jean Lemierre), deux grosses pointures du CAC 40. Ils pointaient le