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Justice

Accusé d’agression raciste, le rugbyman Bastien Chalureau reconnaît les violences mais nie des «propos déplacés»

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L’international tricolore, dont la sélection pour la dernière Coupe du monde avait fait polémique, était jugé en appel à Toulouse ce mardi 14 novembre. Une peine plus lourde qu’en première instance a été requise.
Bastien Chalureau au palais de justice de Toulouse, le 14 novembre. (Valentine Chapuis /AFP)
par Stéphane Thépot, correspondant à Toulouse
publié le 14 novembre 2023 à 19h06

«Je regrette énormément», dit une dernière fois Bastien Chalureau devant la cour d’appel de Toulouse. Ce mardi 14 novembre, le solide international du XV de France – dont la sélection pour la dernière Coupe du monde de rugby a fait polémique – est une nouvelle fois revenu sur cette soirée du 31 décembre 2020, qui lui a valu d’être condamné à six mois de prison avec sursis pour «violence raciste» en première instance. «Bastien Chalureau n’est pas raciste, tout le monde le sait», clame son nouvel avocat. Me David Mendel est venu de Montpellier pour défendre l’ancien joueur du Stade Toulousain, qui évolue désormais sous les couleurs du club héraultais, et qui avait fait appel de la décision d’il y a quasiment trois ans.

Seul à la barre, le joueur de 31 ans répond laconiquement pendant près de quarante minutes au président Olivier Bataille, qui rejoue l’instruction à l’audience. Le juge veut comprendre pourquoi ce colosse de plus de 2 mètres pour plus de 100 kilos, qui parle docilement et d’une voix atone dans sa veste bleue, s’est déchaîné en frappant violemment deux autres rugbymen à la fin d’une soirée très arrosée. Selon les deux compagnons de virée de Bastien Chalureau, également joueurs de rugby, deux bouteilles de whisky ou de vodka auraient été éclusées ce soir-là entre bars et boîte de n